
PARLONS ARGENT
C’est un investissement énorme, totalement démesuré par rapport à nos îles :
2 milliards d’euros
soit l’équivalent de 3 aéroports de Notre Dame des Landes !

LA CENTRALE ENTRE NO & YE : TOUT BENEF POUR ENGIE !
Non seulement, le prix de rachat du MWh (voir plus bas) sur cette centrale éolienne est incroyablement haut mais l’intermittence de l’énergie éolienne permet à ENGIE d’engranger encore plus de bénéfices.
Comment ? Quand les éoliennes ne produisent pas, ce qui est le cas 70% du temps, il faut qu’une autre forme d’énergie prenne le relais. Une sorte de "complément" indispensable pour ne pas avoir de coupure. Il faut pour cela des énergies qu’on puisse activer et désactiver à la demande. C’est le cas du charbon, par exemple ou du gaz. Or ENGIE est un très gros importateur et utilisateur de gaz. Que les éoliennes produisent ou pas, il gagne sur tous les tableaux.
À NO & YE : PRIX DE RACHAT DU MWh EXORBITANT ET INCOMPRÉHENSIBLE
Par contrat, le prix du Mégawatt/heure produit sur le site de Noirmoutier & Yeu sera racheté par l'État à 150€ (environ 170€ avec le raccordement) contre environ 50€, voire moins, pour des sites similaires ailleurs en Europe. Voici donc une technologie dépassée que l’on va payer au prix de l’innovation :
"Des deux chevaux au prix des Rolls Royce" titre Luc Lenoir dans un article que nous vous invitons à lire dans le Figaro du 29 septembre 2017. Il aborde les sujets qui fâchent : "Les projets éoliens en mer reposent donc clairement sur une volonté politique. L'État français compense l'absence de rendement des éoliennes au large des côtes par un prix de rachat surélevé: en mer du Nord, (où le vent est plus fort et régulier) l'électricité produite est quasiment au prix de marché. Quant à l'intérêt de la filière industrielle (40% de la note des appels d'offres), il est discutable: certains pays parlent déjà d'en finir avec l'éolien posé en mer."
Pour lire l'article, vous pouvez cliquer ici.

LES CONSÉQUENCES POUR LE CONSOMMATEUR ET LE CONTRIBUABLE
À ce tarif, la centrale va générer un surcoût de 255 millions d’euros par an que nous, en tant que contribuables et consommateurs, allons devoir financer.
En effet, il n'y a pas de concurrence qui joue dans ce domaine, la loi demande que les énergies renouvelables soient utilisées en priorité à un prix d'achat garanti de 150€ par MWh (hors raccordement estimé à 20 à 30€ par MWh) par contrat par l'État. Ce prix de rachat exorbitant consenti à la centrale est donc "réintégré" dans nos factures d’électricité. Et ce n’est pas près de s’arrêter puisque la concession accordée au consortium est passée de 20 à 40 ans !
Nous vous invitons par ailleurs à surveiller la partie intitulée CSPE (Contribution au Service Public de l‘Electricité) sur votre facture d'électricité, elle ne cesse et ne cessera d’augmenter (450% d'augmentation entre 2002 et 2014).
Pour savoir où s'arrêtera l'augmentation de la CSPE, cliquez ici.

DES PROMESSES QUI FONT PERDRE LA TÊTE ...
Quand le Maire de Noirmoutier nous parle d’une "une vision passéiste et criminelle, à la fois pour la biodiversité et les activités traditionnelles existantes" (pour voir l’article complet, cliquez ici). De quoi s’agit-il ? Du projet d’implantation de 62 monstrueuses éoliennes devant les côtes de notre île? Hé ! non. Les élus dénoncent, à juste titre, une nouvelle concession d'extraction de granulats marins (voir la partie sur l’industrialisation des îles). Dans le même temps, ces mêmes élus se prononcent en faveur de l’implantation de la centrale éolienne. Et là, on ne comprends plus !
Pourquoi les arguments pour la protection de l’environnement et les activités locales concernant deux projets (granulats et éoliennes) situés dans la même zone et distants de quelques kilomètres, ne seraient-ils pas absolument les mêmes ?
Qui plus est, le projet éolien est plus proche des côtes et son implantation prévue se situe pile sur une zone de frai bien connue des pêcheurs.

Alors que se passe t-il ?
LES « COMPENSATIONS » AU DÉSASTRE ANNONCÉ
7,7 millions d’euros par an (estimation 2016),
c’est la somme qui serait versée par le consortium quand le site serait en activité.
Cette somme serait répartie de la façon suivante :
La plus grosse part irait aux communes en "compensation" des "impacts" subits : un aveu des effets destructeurs du projet. Qui peut penser qu’on indemnise pour quelque chose d’indolore ?
Les pêcheurs seraient privés de ressources. La moindre des choses serait de les indemniser (Question : Quel est le prix de la dignité d’un homme qui gagne sa vie ?)
Les sauveteurs de la SNSM devraient voir leur activité augmenter avec la dangerosité des installations. On comprend donc.
Mais que vient faire l’Agence pour
la Biodiversité dans cette
distribution ?
Comment peut-elle, de façon sereine et
indépendante, statuer sur l’acceptabilité
environnementale d’un projet dont elle
tirerait les bénéfices, si elle l’acceptait ?!


Ces 7,7 millions d'euros seront intégrés dans le prix du KWh, payé par le consommateur via la taxe CSPE
La part de l'Agence pour la Biodiversité est récemment passée de 5 à 10 % sur le projet du Tréport … auquel elle a donné un avis favorable. Cherchez l’erreur.

Ces "compensations" ne seraient pas versées directement aux communes de nos îles. Elles seraient l’objet d’une redistribution. De nombreuses communes s’attendent à recevoir une part du gâteau. Quand aux compensations pour les marins pêcheurs, ces fonds seraient donnés au Comité National qui se chargerait de faire la distribution aux comités régionaux, mais pas directement aux comités locaux. C’est pourquoi le comité Régional à Nantes se frotte les mains à l’idée des sommes à percevoir et reste sourd aux récriminations exprimées par les marins pêcheurs de nos îles (voir la motion des marins pêcheurs) !
En conclusion, on constate que tous ceux qui auraient un pouvoir de décision sur ce dossier seraient rémunérés par le consortium.
MIROIR AUX ALOUETTES ?
Cette somme (7,7 millions/an) est un manque à gagner considérable qui ne laisse pas les promoteurs indifférents. Il s’agit une "taxe éolienne" de redevance. Elle est fixée par l’État chaque année par décret. Un décret qui peut être supprimé à tout moment. Ce que l’État a fait, l’État peut le défaire. Il y a fort à parier que le consortium et le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) feraient le lobbying nécessaire pour faire annuler ce décret dès que tous les sites (6 en tout, sur la façade atlantique) entreront en exploitation. Il leur suffirait, de prétendre que les impacts sont négligeables et les compensations deviendront alors inutiles.
Et l’on comprend mieux pourquoi il est si important pour le consortium que les études d’impacts réalisées aujourd’hui sur les ressources, notamment halieutiques, présentent des résultats faibles. Demain, elles seront la base pour évaluer la pertinence du versement (ou non) des compensations.

